Le pickleball en hiver
Avec de l’acier préfabriqué, vous pourriez aussi avoir un terrain de pickleball dans votre cour.
Texte : Ian VanDuzer
Photographie : Daniel Banko
À l’automne 2022, Natasha Larock a attrapé le virus du pickleball. « J’ai essayé pour la première fois il y a quelques années et j’ai tout de suite été accro », dit-elle.
« Elle est complètement obsédée », plaisante son mari Gordon.
Comme beaucoup d’autres, Natasha a été attirée par la nature de ce sport : un hybride de tennis, de badminton et de ping-pong dont la popularité se répand partout en Amérique du Nord. L’utilisation d’une balle en plastique rend le pickleball « plus lent » que le tennis, mais ça ne veut pas dire qu’il est moins compétitif ou actif, note Natasha. « C’est un vrai entraînement ! », dit-elle.
Natasha n’a vraiment qu’un seul problème à résoudre : elle et son mari vivent à Bracebridge, ville située à deux heures au nord de Toronto qui sert de porte d’entrée à Muskoka, la région de chalets populaire. Vivre dans une petite ville a ses avantages, disent les Larock, mais les commodités n’en font pas partie : Bracebridge a quatre terrains de pickleball publics, mais ce sont tous des terrains extérieurs qui sont fermés lorsqu’il neige.
Et il neige beaucoup à Bracebridge.
Incapables d’accepter de passer des mois sans pratiquer leur sport favori, les Larock ont réfléchi ensemble et mis à profit leur expérience dans le secteur de la construction en trouvant une solution : si les terrains extérieurs sont indisponibles, un terrain intérieur devrait faire l’affaire.
Assez d’espace pour frapper une balle
Les Larock ont décidé de construire un terrain de pickleball intérieur personnel, niché dans les bois derrière leur maison. « Au début, on ne pensait qu’à créer notre propre terrain, explique Gordon. Mais ensuite, un ami nous a suggéré de le couvrir. Je ne savais pas qu’on pouvait faire ça ! ».
Profitant des codes du bâtiment, les Larock ont construit un bâtiment de 21,3 m de long, 10,6 m de large et de 7 m de haut (70 x 35 x 23 pi), avec un toit à une seule pente, entièrement en acier. « On dirait qu’on a ajouté une deuxième maison, blague Gordon. Mais en réalité, je pensais que ce serait plus grand. »
Gordon, qui est semi-retraité de l’industrie de la construction, savait que l’acier était le seul matériau approprié pour le projet. « Il est léger, solide et pas aussi cher que d’autres matériaux, dit-il. Il peut aussi résister à la neige et aux intempéries. » C’est un sentiment partagé par Dave Simmons, chef de projet et coordonnateur chez Prestige Steel, qui a transformé en réalité son rêve de terrain de pickleball. Dave souligne l’évidence : « On ne peut pas avoir de colonnes porteuses au milieu d’un terrain », dit-il. Lorsqu’il s’agit de longues portées, l’acier est le matériau le plus judicieux. « Il faut vraiment compter sur sa solidité, fait-il remarquer. Surtout quand il tombe plus de 60 cms de neige à la fois. »
« Tout est unique. »
Le terrain de pickleball des Larock est bien plus qu’un simple terrain : les Larock y ont également installé un simulateur de golf et un panier de basketball (« C’était pour me motiver », blague Gordon). Mais cet espace unique n’était pas un défi pour Dave Simmons. Se spécialiser dans les bâtiments préfabriqués dans les régions rurales signifie devoir produire de tout, des hangars à bateaux aux cabanes.
Bien que les garages et les ateliers constituent davantage le gagne-pain de Prestige Steel, Dave Simmons s’oppose aux implications de l’étiquette « préfabriquée ». « Chaque édifice est unique, affirme-t-il avec insistance. Chaque projet est différent. Nous n’avons pas de liste de tailles et de styles différents sur notre site Web que vous pouvez simplement commander. »
Encore une fois, c’est la polyvalence de l’acier qui simplifie le travail de Dave. « Avec l’acier, on peut faire du bardage, on peut faire différentes tailles, on peut assembler toutes les pièces très facilement », explique-t-il. On peut utiliser des concepts et des styles de base et les modifier pour chaque cas spécifique. Et c’est dû à la polyvalence du matériau. »
Respecter les voisins
Gordon et Natasha avaient une vision spécifique de leur salle de pickleball personnelle. « On était attentifs à nos voisins, explique Natasha. On ne voulait pas que ce soit trop bruyant ou trop gênant. »
« On pensait aussi à la valeur de revente, ajoute Gordon. Donc, si les futurs propriétaires ne sont pas amateurs de pickleball – impensable ( !) – il peut être transformé en garage. »
Les Larock ont travaillé avec Dave Simmons pour concevoir le terrain personnel de leurs rêves. La structure extérieure comprend de grandes portes et fenêtres qui peuvent aussi être ouvertes pendant l’été pour l’air frais et une brise agréable. Et pour l’hiver – ce qui est la raison d’être du projet -– les murs sont remplis d’isolant R30 pris en sandwich entre des bardages en tôle ondulée. L’extérieur du bâtiment est gris anthracite, ce qui lui permet de se fondre dans les arbres environnants (« Nous étions très exigeants en matière de couleur », explique Gordon). Et le toit à pente unique offre beaucoup d’espace pour les activités sportives intérieures tout en gardant l’aspect propre et moderne.
Presque aussi rapide qu’une balle en plastique
Autre facteur important qui a joué dans la construction du projet : le temps. Bien que l’ampleur du projet ne soit pas comparable à celle de certains de nos autres articles dans Construction métallique, le temps était toujours une considération majeure. « Entre la neige, le sol gelé et la boue, on a une courte saison de construction à Bracebridge, explique Gordon. Nous sommes limités à quelques mois d’été pour faire tous les travaux. »
Quel genre de travail ? « Nous avons dû abattre environ 70 arbres, faire un peu d’excavation et apporter de la terre pour que tout soit nivelé », explique Dave Simmons. La préparation du site a commencé début mai et les fondations ont été posées à la mi-juin. En septembre, les Larock avaient un terrain de pickleball fini et résistant aux intempéries.
« J’ai été étonné de la rapidité avec laquelle tout s’est mis en place, déclare Gordon. Nous avons commencé à avoir des discussions à ce sujet en novembre et nous avions le bâtiment terminé en septembre. De combien de grandes rénovations peut-on dire ça ? »
Et même si Gordon a été impressionné par la rapidité, Dave affirme qu’ils auraient pu réaliser le projet encore plus rapidement. « Environ 4 ou 5 semaines plus vite, dit Dave, si la météo avait totalement coopéré. »
La rapidité était due à l’expérience en construction préfabriquée et à l’expérience en planification, toutes deux adaptées à l’utilisation de l’acier. « Nous avons pu faire une grande partie de la préparation hors site, explique Dave, grâce à l’utilisation de l’acier. Ça facilite la création de bons plans. »
Ça fait maintenant quelques mois que les Larock ont terminé leur oasis de jardin, oasis que Natasha utilise constamment. « Avoir un endroit où l’on peut continuer à être actif alors qu’il y a soixante centimètres de neige dehors, c’est incroyable, dit-elle. J’adore qu’on puisse faire de ça une réalité. »
Lorsqu’on lui demande s’il envisage d’ajouter un terrain de pickleball dans sa propre cour maintenant qu’il sait que c’est possible, Dave Simmons se contente de sourire. « Je ne sais pas comment on peut regarder ce décor sans être envieux, rigole-t-il. C’est un petit édifice vraiment, vraiment cool. On est fiers d’avoir travaillé dessus. »
Caractéristiques
PROPRIETAIRE DE L'IMMEUBLE / COMMISSAIRE DU PROJET Gordon et Natasha Larock
CONSTRUCTION ET CONCEPTION
Prestige Steel Buildings / prestigesteel.ca
METAL
PRODUIT
7/8” corrugated profile, painted charcoal Agway Metals / agwaymetals.com
